Le samedi 5 février dernier, la gourmandise s’invitait dans votre Biocoop Emporium ! Encore une bonne raison pour que La Gazette pointe le bout de son nez !
L’animation du jour ? Une dégustation de cidre et de poiré venus tout droit de Normandie. Et pour les épicuriens les plus avertis, de bonnes crêpes étaient proposées à l'extérieur par l’association Echange Nord Sud (voir en fin d'article). Entretien avec Anne, employée de rayon chez Biocoop.
La Gazette (GP) - Bonjour ! Organisez-vous régulièrement de tels
événements ?
Absolument, du moins c'était le cas avant que la COVID ne fasse son apparition. Nous organisions un ou plusieurs petits événements par semaine, des stands de producteurs, des dégustations, etc. dont certaines en partenariat avec certaines associations. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que nous accueillons l’association Echange Nord Sud. Malheureusement, avec la crise sanitaire, notre champ d'action s'est un peu restreint.
GP - Quel est le rôle et/ ou l'impact de ces animations ?
Elles permettent de redynamiser un peu, de redonner de la vie et puis les gens nous connaissent bien donc en général, cela attire du monde. Nous espérons pouvoir reprendre notre rythme d’avant et réitérer ce genre d'événement, mais pour le moment, nous n’avons pas encore assez de visibilité.
GP - Qui s’occupe d’organiser tout cela ?
Mon collègue William ! C’est lui qui est en charge des partenariats, il est en lien avec les producteurs locaux et les petits producteurs indépendants. C’est également lui qui gère la partie vin et donc les approvisionnements. Du coup, dès qu’on peut faire venir un producteur local on le fait.
GP - Vous êtes voisins avec La Tulipe, vous arrive t-il de leur demander conseil sur des références de vin ou d'organiser des petits événements ensemble ?
En effet on s’entend très bien, et surtout, on essaie de s’entraider. Parfois ils nous recommandent certains vins, ou nous mettent en lien avec des producteurs. Parfois même certains producteurs livrent les deux magasins en même temps [...].
Piquée par la curiosité, je me dirige ensuite vers le stand de dégustation de cidre et de poiré où m’accueille William. Sélectionnées par cet ancien caviste de Blanquefort, ces boissons arrivent tout droit de leur belle Normandie.
GP - Bonjour William ! Pouvez-vous me parler des cidres que vous présentez aujourd'hui ?
W - Avec plaisir ! Alors vous avez devant vous un cidre demi-sec ainsi qu'un poiré sans alcool de la distillerie Le Houley La Ribaude en Normandie. Ils sont 100% bio !
Le cidre est donc un demi-sec sans sucre ajoutés. Il est obtenu par l’assemblage de jus issus de 4 variétés de pommes. Les arômes reconnaissables sont ceux de la tarte tatin et de pommes caramélisées.
Quant au poiré, celui-ci est sans alcool, il est très fin et sans sucre résiduel. La poire est une bonne alternative, elle est idéale pour ceux qui n’aiment pas trop le coté fermier de la pomme.
Pour l'anecdote, afin d'obtenir un breuvage sans alcool, le jus doit subir ce que l'on appelle une pasteurisation instantanée. Le jus est monté à une température de quatre-vingt degrés pendant trente secondes. Cela permet de conserver toutes les caractéristiques du produit, de ne pas le dénaturer et aussi de pouvoir le conserver au moins 2 ans. Ensuite on le gazéifie avec un gaz naturel.
GP - Comment se déroule la fabrication du cidre ?
W - Les pommes sont ramassées par terre, jamais sur les arbres. Cela garantit une pleine maturité du fruit ! Ensuite elles sont lavées, broyées puis mises sous presse. Les jus sont récoltés séparément, exactement comme pour la fabrication du vin. De la même façon, un cidre peut être constitué de plusieurs jus de pommes différents, on parle alors d’assemblage. Enfin, les jus sont filtrés puis mis en bouteille. En cours de processus, certains producteurs rajoutent du sucre comme pour le cidre doux par exemple. Ensuite, selon que le producteur veuille ou non produire une boisson alcoolisée, les jus peuvent être soit pasteurisés soit laissés en fermentation. Quant au potentiel de garde, un cidre se garde environ 2 ans. Au-delà il va avoir tendance à changer et perdra un peu de son intérêt.
GP - D'où vient le cidre exactement ?
W - La zone de fabrication du cidre s’étend du bas de la Loire jusqu’en Normandie, elle est donc assez vaste et cela permet de trouver différent types de cidres, d'arômes et de faire de jolies découvertes.
GP - Comment en êtes-vous venu à sélectionner ce cidre ?
W - En tant qu’ancien caviste, je connais bien ces produits. J’aime faire découvrir des choses un peu différentes de ce que l’on trouve dans les magasins bio classiques, des produits avec un peu plus de typicité. Et puis je sais que ce producteur travaille bien et les prix sont cohérents. Ils proposent des vins avec une belle identité, et surtout elle est différente chaque année. Et aussi leurs cidres sont toujours faits avec les pommes de l’année !
Et pour le poiré, c'est parti de mon envie de pouvoir faire découvrir aux enfant autre chose que l’éternel jus de pomme. Il ne faut pas les oublier.
Me voici davantage éclairée sur la fabrication du cidre ! D’autres clients rentrent dans la boutique et William réitère ses explications plein de ferveur !
Voici donc le genre d’animations que Biocoop organise régulièrement. N’hésitez pas à vous y rendre, que ce soit pour faire de jolies découvertes ou simplement pour échanger avec cette équipe toujours accueillante.
Références des boissons dégustées Cidre biologique demi-sec biologique et Jus de poires pétillant biologique Distillerie du Houley La Ribaude 14590 Ouilly du Houley La consommation d'alcool est dangereuse pour la santé. A consommer avec modération.
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- par E.B.
DITES-LE AVEC DES CRÊPES !
La Gazette se dédouble en ce samedi matin ; la curiosité (et peut-être aussi la douce odeur de crêpes toutes chaudes qui embaume Biocoop) l'attire vers un stand sur le parking du magasin bio. Il s'agit bien de crêpes !
L'association Echange Nord Sud représentée par une stagiaire, Margot Rousseau, et une bénévole, Nathalie Pareja, s'affaire à crêper, non pas le chignon mais au profit de leur action débonnaire : sensibiliser les badauds à leur cause sur le gaspillage alimentaire.
RETOUR SUR L'ASSO ECHANGE NORD SUD
La Gazette avait fait un reportage long format sur l'asso présidée par la famille Thocaven, chère aux Parempuyriens, qui la connaissent surtout pour ses dons de légumes et fruits bio et son travail humanitaire et pédagogique entre la France, le Sénégal et le Burkina Faso.
Cette fois-ci, nous rencontrons 2 membres passionnés pour parler des confitures solidaires, celles que vous pouvez déguster sur les crêpes, ou acheter directement à l'asso (5 rue Marcel Bensac) ou encore lors de marchés (notamment celui de Blanquefort chaque 3ème samedi du mois)
L'ANTIGASPI
Les confitures solidaires sont faites à partir des invendus de 2 magasins bio, Le Marché des Délices au Bouscat et Biocoop à Bordeaux Lac. La teneur naturelle en sucre dans ces fruits et certains légumes font que seulement 30% de sucre est ajouté à leur confection (contre 50 à 65% d'ordinaire). L'asso a créé des mélanges plus originaux les uns que les autres et une visite au 5 rue Marcel Bensac à Parempuyre sera l'occasion de rencontrer des gens humbles et humains, et de déguster quelques confitures !
ART BURKINABÉ
L'association est partenaire d'un artiste burkinabé, Boureima Ouedraogo, qui rend souvent visite aux Thocaven et leurs bénévoles, et propose expos et ateliers auprès d'écoles notamment sur Blanquefort. Ce sculpteur bronzier construit des œuvres à partir de métaux récupérés, de cire d'abeille et construit tout lui-même, y compris ses fours à bronze. Une belle leçon qui montre que même l'art peut être écolo !
UNE CRÊPE BRETONNE
En attendant la prochaine expo de Boureima (à Latresne le 24 février), je me prends une crêpe. Margot, bretonne d'origine est logiquement derrière les fourneaux ! Elle est en service civique à l'asso et ne regrette pas son choix. "Je suis dans une démarche d'apprentissage sur le développement durable, et en rejoignant l'asso, j'y ai aussi trouvé davantage : un amour pour l'environnement et la cuisine, mon pêché mignon", nous raconte la jeune femme. Nathalie, bénévole bordelaise pour les Thocaven depuis 4 ans est toujours fidèle au poste et ravie de rencontrer les gens pour leur expliquer les objectifs de l'asso et les retombées positives que cette dernière a en France (au niveau de l'écologie notamment) et en Afrique pour le développement économique des régions les plus pauvres et inaccessibles.
"Le gros projet en ce moment est le développement de Ikos, une sorte de village de la seconde main", nous explique Nathalie. En effet, dans le documentaire sur l'asso faite par la Gazette l'an dernier, Catherine Thocaven nous expliquait le projet, commun à plusieurs associations de recyclage et récup'. C'est à Bacalan qu'Ikos verra le jour dans quelques années, et en effet, ce sera un centre avec des boutiques thématiques, des produits de seconde main donc, mais aussi des animations régulières comme des expos, des concerts, des ateliers etc. Pour suivre l'aventure Ikos, c'est ICI.
- par C.BL